L’île Maurice, il connaît, en fait, depuis longtemps. « J’ai eu l’opportunité de découvrir l’île Maurice à l’âge de 8 ans. Depuis, cette destination est toujours restée dans un coin de ma tête. La dernière fois que j’y suis venu, c’était en 1998-99, et cela faisait donc 23 ans que je n’étais pas revenu. J’étais passé à Flic en Flac deux fois en 99, et il n’y avait pas grand grand-chose, à l’époque. J’étais plus basé sur Grand-Baie durant cette période. Le Nord de l’île Maurice s’est développé de manière superbement incroyable et depuis deux décennies attire un positionnement touristique propre à Grand Baie.
Flic en Flac, je trouve, est une région plus authentique, pour la découverte de l’ile, avec ses perspectives de montagnes magnifiques avec ses activités de randonnées, découvertes Historique et tant d’activités nautiques. Quand on va sur la plage du Maradiva, avec le Morne qui surplombe au loin l’horizon, c’est absolument merveilleux. »
Comment s’est passé le premier contact avec Maradiva ?
Il me tardait de découvrir l’esprit de cette Maison ouverte il y a presque 19 ans, dont 14 ans sous le management de Mauriplage. Le ressenti premier, c’était de voir ce « Resort de Villas » de 12 hectares bien entretenu depuis une décennie et demie. Il règne au Maradiva un esprit, « cocooning » qui est instinctivement très relaxant, dès que vous entrez dans la propriété. La force de notre Resort est de concilier à la fois notre côté LIFESTYLE sans nuire au cote cocooning, que souhaite également, notre clientèle.
Donc un de nos « Unique Point of Sale », c’est de permettre à nos clients d’avoir le choix entre rester discret et invisible pendant quelques jours, et ou, s’ils souhaitent, intégrer nos programmes de bien-être et ou culinaires et se faire plaisir, rencontrer des gens, etc…
Cette rénovation, elle concerne quoi? Qu’est-ce que vous êtes en train de préparer?
Nous donnons un grand lifting à Maradiva. Sur le côté hébergement et feeling du Resort en général, incluant le Spa et la restauration. Nous donnons un grand rafraichissement avec des tons plus clairs tout en gardant, l’âme de Maradiva.Pour la restauration, nous développons nos concepts avec un restaurant Fine Dining, nous agrandissons notre restaurant Japonais, nous recréons un nouveau « look and feel » de notre restaurant Fusion Indian, nous donnons d’avantages de USPs (Unique point of Sales) à notre Bar et Beach Grill Concept. Tout cela sans oublier nos jardins qui vont être revisités par nos consultants.
Le tout en conservant l’ADN de Maradiva, on le suppose ?
Oui absolument. Nous faisons attention de garder avec justesse et élégance, l’âme de Maradiva : nous restons des Hôtes traditionnels, gardant l’interaction humaine avec nos clients en limitant le côté high-tech, qui peut justement, quelques fois, fausser la relation clientèle.
Nous refaisons nos vergers, où des cooking classes vont avoir lieu. Nous apercevons une forte demande de notre clientèle à interagir avec des story-tellings culinaires, mais aussi des story-tellings de nos employés, qui vont pouvoir partager leurs moments de vie avec notre clientèle, et repartiront dans leur pays respectif avec les souvenirs humains à travers des rencontres.
Quel est votre style de management ?
Je dirais atypique. Je pense que le milieu hôtelier s’est rendu compte, depuis une décennie que le côté atypique (non conventionnel) doit être exploité d’autant plus répondant à une clientèle de moins en moins conventionnelle. C’est également la même attente pour nos équipes qui ont besoin d’un management pouvant s’adapter aux nouvelles générations.
Nous ne sommes clairement pas conventionnels. Le Maradiva est un stand-alone qui reste familial avec des prises de décisions rapides pour le bonheur de nos équipes, de notre produit (le Resort) et de notre clientèle. Nos « Repeaters » nous partagent, souvent ce sentiment bien identifié propre à notre Resort, qui nous différencie radicalement, de nos compétiteurs.
Je suis très proche de mes équipes et m’immerge dans l’opération pour prendre, chaque jour, le pouls de Maradiva.
Quelle est un peu la vision générale en termes de marchés touristiques ?
Nous allons développer davantage le marché asiatique où on voit vraiment une demande progressive. Le marché chinois notamment, coréen, thaïlandais, indonésien et autres. Le marché européen, évidemment, depuis des années, en pleine progression. Nous avons une demande très forte des pays du Golfe, à venir en famille et se cocooner de manière plus privée. Une de nos priorités dans le cadre de cette rénovation est d’ailleurs de renforcer le côté privé de certaines villas et d’augmenter la capacité de 16 villas avec une chambre supplémentaire.
En termes d’employés, l’autre grand challenge du moment, comment est-ce que Maradiva fidélise ses collaborateurs ?
Effectivement, il règne un environnement très compétitif avec d’autres destinations sur la question de rétention de personnel dans les établissements hôteliers Mauriciens. Donner une vision, une direction, se sentir bien dans notre établissement, avec les valeurs que nous avons, le partage et le côté vraiment très attentionné à la demande de nos collaborateurs reste important.
Très attentionné, ça veut dire quoi ?
Avoir les outils de qualité pour travailler, donner ce sentiment d’appartenance à une marque et être fier de cette marque. Je considère mes collaborateurs comme mes clients. Comme je le répète assez souvent, si les sous-traitants, les employés et notre clientèle sont satisfaits, les fondamentaux sont faits.
Que pensez-vous du tourisme mauricien en général, surtout après la période Covid-19 ?
On a fait une belle remontée, on a fait des bons chiffres, ça semble repartir.
Est-ce que l’image de Maurice est toujours aussi belle ?
L’image de Maurice, est toujours aussi merveilleuse que des décennies en arrière. Mais pour Maurice, sur les 10-15 ans qui arrivent, je pense qu’il faut faire attention à la masse touristique et prêter attention au « spending power du tourisme versus the volume ».