Dans un discours solennel, le chef de l'État mauricien a souligné l'impérieuse nécessité de sensibiliser les nouvelles générations à l'histoire de l'esclavage et d'en mesurer les répercussions dans la société contemporaine. "Notre objectif est de promouvoir des sociétés inclusives, plus justes et respectueuses des droits", a-t-il déclaré devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles le ministre des Arts et de la Culture, Mahendra Gondeea, et la coordinatrice résidente des Nations unies pour Maurice, Lisa Simrique Singh.
L'événement, fruit d'une collaboration entre le ministère des Arts et de la Culture et l'UNESCO, a également été marqué par le lancement de quatre ouvrages majeurs, dont "Les Betsimisaraka : Formation et Gouvernance d'un État précolonial à Madagascar". Le gouvernement mauricien réaffirme ainsi son engagement dans la préservation de la mémoire, notamment à travers des sites historiques comme l'Aapravasi Ghat et le paysage culturel du Morne, tous deux inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le ministre Gondeea a particulièrement insisté sur l'importance du patrimoine culturel matériel et immatériel de l'île, citant notamment le Sega Tipik et le Sega Tambour Chagos, expressions artistiques traditionnelles témoignant de cette histoire douloureuse. "Cette conférence réaffirme l'engagement du gouvernement à préserver l'histoire, à garantir la justice et l'égalité pour tous", a-t-il souligné.
Lisa Simrique Singh a, quant à elle, rappelé que la protection des droits de l'homme et l'inclusion sont essentielles pour atteindre les Objectifs de développement durable. Elle a réitéré l'engagement des Nations unies à développer des réseaux internationaux et à soutenir la mémoire liée à la traite des esclaves.
Cette conférence s'inscrit dans la continuité de l'engagement mauricien dans le Projet de la Route de l'esclave, initié en 2005, et témoigne de la volonté du pays de maintenir vivante la mémoire de cette période sombre de l'histoire tout en œuvrant pour un avenir plus équitable.