Avec 119,305 arrivées touristiques en janvier 2024, Maurice enregistre un léger recul de 2.6% par rapport à l'année précédente. Cette performance modérée contraste avec la croissance significative observée aux Maldives (+21.3%) et au Sri Lanka (+12.4%), tandis que les Seychelles accusent un repli plus marqué de 17.6%.
C'est ce qui ressort du dernier rapport de l'AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs de l'île Maurice) dans son dernier rapport. Le marché français reste le pilier du tourisme mauricien avec 28,322 visiteurs, suivi par la Réunion (16,945) et le Royaume-Uni (9,818).
Un point particulièrement préoccupant est la chute drastique des arrivées en provenance d'Allemagne (-48.4%), un marché traditionnellement important pour la destination. En revanche, l'île montre une résilience remarquable sur le marché indien, avec une progression de 22.4%.
Les Maldives, principal concurrent dans le segment luxe, continuent leur ascension avec 192,385 visiteurs, démontrant l'efficacité de leur stratégie de positionnement haut de gamme. Le Sri Lanka, pour sa part, confirme sa reprise post-crise avec 208,253 arrivées.
Cette nouvelle donne régionale appelle à une réflexion stratégique pour Maurice. La destination doit non seulement consolider ses marchés traditionnels européens mais aussi accélérer sa diversification vers les marchés émergents prometteurs. L'innovation dans l'offre touristique et le renforcement de l'expérience client apparaissent comme des leviers essentiels pour maintenir l'attractivité de la destination face à une concurrence régionale dynamique.
Dans un contexte où les habitudes de voyage évoluent rapidement, Maurice devra capitaliser sur ses atouts uniques - diversité culturelle, gastronomie, patrimoine - tout en modernisant son approche marketing pour séduire de nouvelles générations de voyageurs.
La prochaine haute saison sera cruciale pour évaluer l'efficacité des mesures d'adaptation que la destination devra mettre en place pour répondre à ces nouveaux défis.