Cette contradiction apparente s'explique notamment par les effets persistants de l'inflation, qui érode le pouvoir d'achat des touristes. Le passage du cyclone Belal en début d'année a également perturbé l'activité touristique, contribuant à la quasi-stagnation de la fréquentation (+445 visiteurs par rapport à 2023).
La destination reste très dépendante du marché métropolitain, qui représente 80,8% des arrivées. Les visiteurs de l'océan Indien constituent le deuxième contingent (11,6%), devant les Européens (5,8%) et le reste du monde (1,8%).
Les perspectives pour 2025 suscitent l'inquiétude des professionnels. La réduction des capacités aériennes entre la France et La Réunion, conjuguée à l'éventuelle introduction d'une taxe sur les billets d'avion, pourrait peser sur la compétitivité de la destination.
Autre signal préoccupant : le tourisme local s'effondre, avec une chute de 15,8% des séjours des Réunionnais sur leur île. Ces derniers privilégient désormais les destinations étrangères, en particulier l'île Maurice, au détriment du marché intérieur.