Son sacre mondial en double en 2012 avec Aaron Westerby reste gravé dans les annales, tout comme ses multiples performances sous le maillot néo-zélandais qui en font une légende vivante du petit monde du croquet. Elle vient de gagner pour la seconde fois la Sugar Beach International Croquet Cup.
STRATÈGE.
La force de Clarke? Un cerveau de mathématicienne combiné à une précision diabolique. Docteure en maths le jour, tueuse de sang-froid sur les pelouses le week-end, la Kiwi jongle entre l'Université de Canterbury et les compétitions internationales avec une aisance déconcertante. "Le croquet, c'est comme les échecs, mais avec un maillet", aime-t-elle répéter. Son arme fatale: le redoutable "triple peel", cette manœuvre qui fait pâlir les meilleurs joueurs mondiaux et qu'elle exécute avec une facilité insolente. On murmure que ses adversaires tremblent davantage face à ses équations tactiques que devant ses frappes pourtant chirurgicales.
POLYVALENTE.
Là où d'autres se spécialisent, Clarke excelle partout. Association Croquet ou Golf Croquet, peu importe la variante, la Néo-Zélandaise écrase la concurrence avec une régularité mécanique. Sous ses airs calmes, elle dissimule un mental d'acier forgé dans les batailles de la MacRobertson Shield, l'équivalent de la Ryder Cup pour ce sport. Ses coups longs font mouche à une distance où d'autres prieraient pour simplement toucher la boule. Quand elle entre dans sa zone, les spectateurs retiennent leur souffle: la magie opère et les points s'enchaînent avec une fluidité hypnotique.
AMBASSADRICE.
Plus qu'une championne, Clarke s'est muée en véritable locomotive pour un sport en quête de reconnaissance. Coach exigeante, plume affûtée pour décrypter les subtilités techniques dans la presse spécialisée, elle multiplie les casquettes avec une énergie contagieuse. Dans un univers longtemps dominé par des messieurs en pantalon blanc, son parcours détonne et inspire toute une génération de jeunes joueuses. À 42 ans, celle que ses admirateurs surnomment "l'Einstein du croquet" n'a pas dit son dernier mot. Les pelouses parfaitement tondues du monde entier n'ont pas fini de trembler sous les coups de maître de cette surdouée venue du bout du monde.