Le chikungunya se manifeste principalement par l'apparition de fièvre et de douleurs articulaires d'une intensité particulièrement marquée, accompagnées de céphalées, de nausées, d'une asthénie profonde et d'éruptions cutanées. « Cette maladie présente certaines similitudes cliniques avec la dengue, ce qui peut conduire à des erreurs diagnostiques dans les régions où cette dernière est endémique », précise l'Institut Pasteur de Lille. L'établissement souligne par ailleurs l'absence de traitement spécifique : « La prise en charge thérapeutique demeure exclusivement symptomatique, reposant essentiellement sur l'administration d'antalgiques et d'anti-inflammatoires. »
Dans les territoires où le virus circule de façon endémique, notamment en Afrique, en Asie et dans le sous-continent indien, diverses mesures prophylactiques s'imposent afin de limiter l'exposition aux piqûres des moustiques vecteurs de maladies tropicales, incluant également le virus Zika, la dengue et le paludisme. Les autorités sanitaires préconisent l'usage de répulsifs cutanés et vestimentaires, le recours aux dispositifs insecticides domestiques (diffuseurs électriques, serpentins fumigènes), l'installation de moustiquaires de protection et le port de vêtements amples couvrant le corps. La fréquentation des zones à proximité d'eaux stagnantes, favorables à la prolifération des larves de moustiques, est fortement déconseillée.
La situation épidémiologique à La Réunion suscite une vive inquiétude. L'épidémie qui frappe l'île depuis le début de l'année 2025 connaît une progression alarmante avec près de 6 000 nouvelles contaminations hebdomadaires, le pic épidémique étant attendu à la mi-avril. Ces circonstances laissent présager des difficultés pour le lancement de la saison touristique dans ce département d'outre-mer de l'océan Indien, où le mois de mai, marquant l'entrée dans la saison sèche, attire traditionnellement de nombreux adeptes de randonnée séduits par la douceur du climat.