L'heure est à la confiance chez Air Mauritius. Dans un communiqué publié ce lundi 31 mars, le transporteur national mauricien a tenu à rassurer ses différentes parties prenantes, notamment ses passagers, sur sa situation financière et ses perspectives d'avenir, démentant au passage les rumeurs concernant une éventuelle cessation de ses activités.
"Il n'y a jamais eu de question de fermeture de la compagnie aérienne nationale", affirme avec force la direction, qui pointe du doigt "les fausses informations rapportées par un site web clickbait". Une mise au point qui intervient alors que plusieurs médias en ligne avaient évoqué des difficultés majeures pour la compagnie ces dernières semaines.
Le communiqué confirme néanmoins que la compagnie a traversé "une situation financière difficile". Pour y faire face, Airport Holdings Ltd (AHL), la société mère d'Air Mauritius, a converti un prêt d'actionnaires de 8,047 milliards de roupies mauriciennes (environ 156 millions d'euros) en capitaux propres, renforçant ainsi substantiellement le bilan de la compagnie.
Cette opération s'accompagne d'un "engagement ferme et contraignant de soutien financier" de la part d'AHL, qui interviendra "si et quand nécessaire", précise le document. Une bouée de sauvetage qui devrait permettre à la compagnie de poursuivre sereinement son redressement.
Des mesures d'efficacité pour retrouver la rentabilité
Le transporteur indique également avoir "pris les mesures nécessaires pour améliorer son efficacité et ses performances", sans toutefois détailler la nature exacte de ces ajustements. Ces initiatives, couplées à la restructuration financière, permettent à Air Mauritius d'envisager "des résultats positifs pour 2025/26".
Ce retour à la croissance serait crucial pour la compagnie, considérée comme un acteur stratégique pour l'économie mauricienne, fortement dépendante du tourisme. Air Mauritius dessert actuellement plusieurs destinations internationales, dont Paris, Londres, et diverses villes en Asie et en Afrique.
La pandémie de Covid-19 avait gravement affecté la compagnie, comme l'ensemble du secteur aérien mondial, la contraignant à une mise sous administration volontaire en avril 2020. Depuis, le transporteur s'efforce de retrouver une trajectoire de croissance durable.