Pourquoi avoir choisi le tourisme ?
J'ai choisi le tourisme parce que c'est un secteur vivant et dynamique qui me permet de me connecter avec des personnes de cultures différentes. Ma passion pour la découverte, le partage d'expériences, les voyages et la création de souvenirs mémorables a toujours été un moteur dans ma carrière. Le tourisme offre cette opportunité unique de transformer des moments en expériences inoubliables
En quoi consiste votre métier ?
En tant que Cluster Senior Sales Manager- MICE, je suis responsable de la gestion des ventes et de la croissance des revenus pour le segment MICE (Meetings, Incentives, Conferences, Events) à travers deux propriétés de luxe. Mon rôle consiste à développer des stratégies commerciales, optimiser les revenus, renforcer les relations clients, et représenter nos établissements lors d'événements internationaux pour positionner nos resorts comme des destinations de choix pour les événements d'entreprise.
Quelle formation avez-vous suivie ?
J'ai complété un Executive MBA en Business Administration and Management à Leeds Beckett University. En parallèle, j'ai obtenu un Postgraduate Diploma en Strategic Management and Leadership à Pearson College London, ainsi qu'un diplôme en Marketing Management de la Mauritius Employee's Federation - School of Management. Cette formation variée m'a permis de développer des compétences solides en gestion stratégique leadership, marketing, et gestion d'événements.
Quel a été votre parcours professionnel?
J'ai débuté ma carrière en tant qu'Administrative Assistant, avant d'évoluer rapidement vers des rôles de gestion des ventes et du développement commercial. Mon expérience s'est enrichie à travers des postes à Shangri-La Le Touessrok à Maurice, puis à Shangri-La Muscat, où j'ai dirigé des projets MICE d'envergure. Aujourdhui, chez Anantara Hotels, je gère le segment MICE pour deux établissements de luxe, avec des résultats marquants comme des buyouts stratégiques pour des lancements automobiles internationaux.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de votre métier ?
Le principal défi réside dans la gestion des attentes variées des clients dans un environnement multiculturel et compétitif. II faut constamment s'adapter aux tendances du marché, répondre à des demandes complexes tout en maintenant des standards d'excellence. Cependant, ces défis sont des opportunités de croissance personnelle et professionnelle, et j'aime les aborder avec une approche proactive et stratégique.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait embrasser une carrière dans votre spécialité ?
Soyez passionné, curieux et prêt à sortir de votre zone de confort. Le secteur MICE est exigeant mais extrêmement enrichissant. Il est essentiel de développer des compétences en communication, en négociation, ainsi qu’un sens aigu de l’organisation. La gestion des relations humaines est au cœur de ce métier, tout comme la capacité à anticiper les besoins des clients et à s’adapter à des environnements en constante évolution.
Pourquoi avoir choisi de vous expatrier?
J’ai choisi l’expatriation pour élargir mes horizons professionnels et personnels. Travailler à l’international m’a offert des opportunités uniques d’apprendre de nouvelles méthodes de gestion, de collaborer avec des équipes multiculturelles et de relever des défis dans des environnements variés. Cette expérience m’a permis de développer une vision plus globale du secteur touristique
Est-il facile de vivre et de travailler à l’étranger ? Comment s’est passée votre adaptation à un nouvel environnement culturel et au style comportemental du pays d’accueil?
Vivre et travailler à l’étranger demande une grande capacité d’adaptation. Les débuts peuvent être déstabilisants, surtout face aux différences culturelles et aux nouvelles habitudes professionnelles. Cependant, en étant ouvert d’esprit, curieux et respectueux des traditions locales, l’intégration devient une expérience enrichissante. Chaque défi rencontré a renforcé ma résilience et ma flexibilité.
Quel est le sacrifice le plus important que vous avez dû faire pour vivre votre métier à l’étranger?
Le plus grand sacrifice est la distance avec mes proches et le fait de manquer des moments importants en famille. Cependant, cette expérience m’a également appris à valoriser davantage le temps passé avec mes proches et à tisser des liens solides à travers mes différentes expériences professionnelles.
Pourquoi est-ce que le savoir-faire mauricien s’exporte aussi bien?
Le savoir-faire mauricien repose sur notre hospitalité naturelle, notre adaptabilité et notre capacité à évoluer dans des environnements multiculturels. Nous avons un sens inné du service client, une approche chaleureuse et un esprit d’équipe qui font de nous des professionnels très appréciés à l’international.
Reviendrez-vous partager votre expérience au pays ?
Oui, c’est un projet qui me tient à coeur. J’aimerais transmettre les compétences et les connaissances acquises à l’étranger pour contribuer au développement du secteur touristique mauricien. Le partage d’expériences est essentiel pour inspirer la nouvelle génération de professionnels du tourisme.
Quelle a été votre plus grande satisfaction professionnelle ?
L’une de mes plus grandes satisfactions a été la réussite de grands projets MICE, comme la vente d’un buyout de trois resorts pour 14 nuits, générant un chiffre d’affaires de 1,6 million OMR. Ce type de projet complexe, où chaque détail compte, reflète l’aboutissement d’un travail d’équipe et d’une stratégie bien exécutée.
Quel regard portez-vous sur l’industrie touristique mauricienne?
L’industrie touristique mauricienne est riche en potentiel grâce à la diversité de son patrimoine culturel et naturel. Toutefois, il est crucial de continuer à innover, à diversifier l’offre touristique et à promouvoir un tourisme durable pour rester compétitif à l’échelle internationale.
Si vous deviez choisir un slogan pour I’île Maurice?
“Maurice, là où chaque horizon raconte une histoire.”
Une bonne idée que l’on pourrait appliquer au monde du travail mauricien que vous avez retenue lors de votre expatriation?
La culture du feedback constructif et continu. Dans mes expériences à l’international, j’ai constaté que des retours réguliers favorisent la croissance professionnelle et le bien-être des équipes. Cela renforce la communication interne et la cohésion d’équipe.
Quel est votre but professionnel ultime ?
Mon objectif ultime est de devenir General Manager à l’échelle internationale ou nationale, afin de piloter la stratégie globale d’un établissement hôtelier de renom, tout en inspirant et en développant les talents au sein de mes équipes.
Qu’est-ce qui vous manque le plus de l’île Maurice?
La chaleur des relations humaines, les saveurs de la cuisine mauricienne et la beauté naturelle de nos plages. Mais surtout, le sentiment d’appartenance à une communauté riche en diversité culturelle ainsi que les expressions créoles qui font tout le charme et la beauté de notre île.
Auriez-vous pu atteindre votre plein potentiel si vous étiez restée à Maurice ?
L’expatriation m’a offert des opportunités uniques de développement professionnel. Cela dit, je crois que le potentiel peut être atteint partout, tant qu’on est prêt à relever des défis et à saisir des opportunités de croissance. Cependant, il est parfois plus difficile de trouver sa place à Maurice en raison de certaines dynamiques, où les réseaux de favoritisme peuvent limiter les perspectives laissant souvent la priorité à des relations personnelles plutôt qu’au mérite.
Quel est le mot ou la phrase mauricienne qui vous fait garder le moral?
“Manz ar li.” – Une phrase simple mais puissante qui me rappelle de rester résiliente face aux défis et d’affronter chaque situation avec détermination et courage.