Talents Mauriciens / Pravesh Oogarah, Cluster Director of Finance, Hilton Worldwide.

Pourquoi avoir choisi le tourisme ?
J'ai choisi le secteur du tourisme pour l'opportunité qu'il offre de travailler dans un environnement dynamique et international. Le tourisme me permet d'exploiter mes compétences en finance et en gestion tout en contribuant à l'industrie de l'hospitalité, qui a un impact significatif sur les économies locales et mondiales.

En quoi consiste votre métier ?
En tant que Cluster Director of Finance chez Hilton Tangier, Maroc, je dirige les opérations financières de plusieurs propriétés. Mon rôle consiste à développer et mettre en œuvre des stratégies financières pour maximiser la rentabilité, réaliser des analyses financières, assurer la conformité réglementaire et gérer les relations avec les parties prenantes.

J'ai une solide expérience en gestion financière de clusters hôteliers et de golf, ce qui me permet de gérer des structures financières complexes et de fournir des conseils stratégiques pour optimiser la performance financière de chaque hôtel au sein de ces clusters.

Quelle formation avez-vous suivie ?
J'ai suivi une formation en comptabilité et finance, et je suis membre qualifié de l'Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) au Royaume-Uni. En outre, j'ai suivi des cours de leadership en opérations et finance chez Hilton University, qui m'ont permis de développer davantage mes compétences en gestion et en leadership.

Quel a été votre parcours professionnel ?
Mon parcours professionnel inclut plus de 16 ans d'expérience dans la gestion financière au sein de l'industrie de l'hospitalité. J'ai travaillé dans plusieurs hôtels Hilton, en commençant en tant que stagiaire en finance et en progressant vers des rôles de contrôleur financier et de directeur financier dans divers hôtels à Maurice, aux Seychelles et au Maroc.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de votre métier ?
Les principales difficultés incluent la gestion de flux de trésorerie serrés, la mise en place de contrôles internes robustes, et la navigation dans les défis économiques et réglementaires spécifiques à chaque région. De plus, il est essentiel de maintenir une performance financière élevée tout en gérant les attentes des parties prenantes et en assurant la conformité.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui voudrait embrasser une carrière dans votre spécialité ?
Je conseillerais de développer une solide compréhension des principes financiers et comptables, d'acquérir une expérience pratique dans l'industrie de l'hospitalité, et de se concentrer sur le développement de compétences en gestion, en leadership et en communication. Il est également crucial de cultiver des compétences en ‘Business Partnering’, car la capacité à collaborer efficacement avec différentes équipes et parties prenantes est essentielle pour réussir dans ce domaine. Enfin, il est important de rester adaptable et de toujours chercher à apprendre et à s'améliorer.

Pourquoi avoir choisi de vous expatrier ?
J'ai choisi de m'expatrier pour élargir mes horizons professionnels et personnels. Travailler à l'étranger m'a offert des opportunités uniques de développer mes compétences, de travailler avec des équipes diversifiées, et de contribuer à des projets de grande envergure dans différents marchés.

Est-il facile de vivre et de travailler à l’étranger ? Comment s’est passée votre adaptation à un nouvel environnement culturel et au style comportemental de votre pays d’accueil ?
Vivre et travailler à l'étranger présente des défis, mais cela peut être une expérience très enrichissante. Mon adaptation au Maroc s'est bien passée grâce à mon ouverture d'esprit et à ma volonté d'apprendre la culture locale. L'intégration dans un nouvel environnement demande de la patience et de la flexibilité, mais elle offre également des opportunités de croissance personnelle et professionnelle.

Quel est le sacrifice le plus important que vous avez dû faire pour vivre votre métier à l’étranger ?
Le plus grand sacrifice a été de m'éloigner de ma famille et de mes amis à Maurice.

Pourquoi est-ce que le savoir-faire mauricien s’exporte aussi bien ?
Le savoir-faire mauricien s'exporte bien grâce à notre forte éthique de travail, notre adaptabilité et notre capacité à fournir des services de haute qualité. Les professionnels mauriciens sont reconnus pour leur expertise et leurs compétences dans divers domaines, y compris l'hospitalité et la finance.

Reviendrez-vous partager votre expérience au pays ?
Oui, j'aimerais revenir à Maurice pour partager mon expérience et contribuer au développement de l'industrie locale. Je crois fermement qu'il est important de donner en retour et d'aider à former la prochaine génération de professionnels.

Quelle a été votre plus grande satisfaction professionnelle ?
Ma plus grande satisfaction professionnelle a été de dépasser les objectifs financiers et de jouer un rôle clé dans l'ouverture et le succès continu des hôtels Hilton au Maroc. Le fait de prendre le courage de quitter ma zone de confort pour me lancer dans un monde inconnu, et de réussir par la suite, a été extrêmement gratifiant. Voir les résultats de notre travail collectif et l'impact positif sur les équipes a ajouté une dimension supplémentaire à cette réussite.

Quel regard portez-vous sur l’industrie touristique mauricienne ?
L'industrie touristique mauricienne est à la fois robuste et dynamique, offrant un potentiel de croissance considérable. Pour préserver sa compétitivité, elle doit toutefois rester agile et s'adapter aux tendances mondiales émergentes. L'amélioration continue des services et des offres sera essentielle pour répondre aux attentes des voyageurs modernes et se distinguer dans un marché en constante évolution.

Si vous deviez choisir un slogan pour l’île Maurice ?
"Maurice : Le paradis tropical de l'hospitalité et de la diversité culturelle."

Une bonne idée que l’on pourrait appliquer au monde du travail mauricien que vous avez retenu lors de votre expatriation ?
Encourager une approche de partenariat d'affaires où les équipes financières travaillent en étroite collaboration avec les départements commerciaux et opérationnels pour conduire la stratégie et optimiser la performance.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui est intéressé par les métiers du tourisme ?
Soyez passionné, curieux et prêt à apprendre continuellement. Développez vos compétences interpersonnelles et votre capacité à travailler dans des environnements multiculturels.

Quel est votre but professionnel ultime ?
Mon objectif professionnel ultime est de continuer à exceller dans des rôles de leadership financier au sein de l'industrie de l'hospitalité, en prenant en charge davantage d'hôtels et de projets sous ma supervision.

Qu’est-ce qui vous manque le plus de l’île Maurice ?
Ce qui me manque le plus de Maurice, ce sont ma famille, mes amis, et la chaleur de la culture mauricienne. Les plages et la beauté naturelle de l'île me manquent également. De plus, la cuisine mauricienne, les rassemblements familiaux et les festivités locales me manquent beaucoup, car ils constituent une part importante de notre identité culturelle.

Auriez-vous pu atteindre votre plein potentiel si vous étiez resté à Maurice ?
Il est difficile de dire avec certitude, mais je pense que l'expérience internationale a été cruciale pour mon développement professionnel. Travailler à l'étranger m'a exposé à des défis et des opportunités uniques qui ont grandement contribué à mon épanouissement.

Quel est le mot ou la phrase mauricienne qui vous fait garder le moral ?
"Tou korek" – une expression créole signifiant "tout va bien", qui rappelle l'optimisme et la résilience des Mauriciens.