Le « Financial Times » consacre un reportage élogieux à Rodrigues

Le « Financial Times » a mis l’accent sur les attractions autant que l’histoire de Rodrigues. La Réserve de François Leguat a, par exemple, retenu l’attention du journaliste.       « La réserve naturelle François Leguat, qui s'étend sur 20 hectares de canyons et de grottes calcaires, est l'endroit où l'on peut se faire une idée de ce à quoi Rodrigues aurait pu ressembler avant l'arrivée des humains. Ouverte en 2007, elle abrite quelque 4 000 tortues, principalement les espèces géante et radiée d'Aldabra, qui sont les plus proches parents survivants de celles qui prospéraient autrefois ici » écrit-il.

 La pêche et ses ressources ont aussi capté son attention.   « À Rodrigues, le poisson et les fruits de mer frais, abondants et bon marché constituent une attraction majeure, avec le homard, la crevette et le crabe au menu. Un autre attrait est le sentiment de détente et de sécurité qui règne sur l'île, comme je le découvre lorsque je loue un vélo électrique à Hervé Grimaud, un Français qui s'est installé ici il y a 15 ans. "Comment le verrouiller ? lui demande-t-on. "Il me répond que ce n'est pas la peine, et quand je hausse les sourcils, il sourit et me dit : "Pourquoi croyez-vous que je vis ici ? » raconte-t-il

Parlant des développements actuels que connaît l’île, Nigel Tisdall écrit : « Cette paix peut-elle durer ? Le changement est inévitable. En décembre dernier, les premiers bateaux de croisière depuis plus de dix ans ont fait escale au port Mathurin, exploité par la société de luxe française Ponant. Constance Hotels & Resorts, un géant de l'hôtellerie de l'océan Indien, a récemment repris deux des meilleures stations balnéaires de l'île, et des travaux sont en cours pour allonger la piste de l'aéroport afin d'accueillir des avions plus grands que les ATR 72 d'Air Mauritius qui relient actuellement Rodrigues au reste du monde.

"Nous ne voulons pas de tourisme de masse", m'assure Jean Alain Wong So, commissaire au tourisme de l'île. "Nous voulons au contraire préserver notre authenticité et notre écosystème. Les sacs en plastique sont déjà interdits et des mesures ont été prises pour utiliser l'énergie solaire et récupérer l'eau de pluie. Son plan est d'ajouter trois ou quatre nouveaux hôtels et d'augmenter le nombre de visiteurs de 40 %. Rodrigues embrasse enfin le grand pays, mais espérons que la vie se poursuivra au rythme lent et mesuré de la tortue géante. »