Parlant des objectifs de l’industrie touristique mauricienne, il dira : « Depuis la réouverture des frontières, nous avons 3 objectifs à remplir : nous voulions retrouver les niveaux pré pandémiques, réussir la saison 2023/2024, et mettre en oeuvre le plan à long terme que nous avons établi sur 10 ans. Cette première mission a été remplie. En termes de nombre d'arrivées, nous avons atteint 92% de recouvrement. Mais en termes de recettes -en roupies constantes - nous faisons mieux qu'en 2019. Sur notre deuxième objectif, nous voulions mettre en valeur des produits assez méconnus, afin de diversifier l'offre. Cela s'est fait via la dernière campagne de communication baptisée "Vivez notre île". Nous voulons démontrer qu'il est possible de faire plein de choses, en dehors du balnéaire. Nous avons aussi mené une politique de diversification des marchés, en Inde, en Chine, au Moyen-Orient, en l'Europe centrale ou encore en Scandinavie. Nous n'oublions pas la Russie lorsqu'elle rouvrira. Nous allons faire plus d'efforts sur ces pays émetteurs. »
Il a aussi abordé l’épineuse question de la main d’œuvre. « Nous avons un sujet important sur les ressources humaines. Nous allons prendre des décisions par rapport à certains métiers, pour les ouvrir aux travailleurs étrangers. Il y aura un mix rendu inévitable, par la baisse de la population mauricienne. Nous voulons accueillir plus de touristes, il est donc important que le nombre d'employés soit en rapport avec nos besoins. D'autant plus que nous avons pour ambitions de monter en gamme. La connectivité aérienne n'est pas encore celle d'antan et nous travaillons »
Abordant le sujet du tourisme durable, il dira : « Le dernier point très important : le tourisme durable. Ce n'est plus une option pour nous, mais une obligation. Petite île que nous sommes, nous vivons le changement climatique, en direct. Nous avons beaucoup fait, mais il faut aller encore plus loin. Le plan de développement du tourisme à 10 ans a été établi avec la Banque Mondiale et l'Organisation Mondiale du Tourisme, pour nous mettre sur le chemin d'un tourisme plus durable, inclusif et équitable. »
Il devait ajouter : « Nous sommes sur une île éloignée de tout. Cette position, nous permet de bénéficier d'un environnement plus pur. Malheureusement, nous subissons les assauts du dérèglement climatique généré ailleurs, par des pays bien plus gros. Nous sommes en première ligne, en ayant contribué très très peu aux émissions de CO2. Aujourd'hui, il y a un véritable sujet qui est abordé au niveau des COP, pour un financement des actions que nous devons prendre pour devenir durable. Les Nations Unies sont très impliquées sur le sujet, maintenant les Etats qui polluent doivent nous aider, ils nous doivent bien ça. »